L’enseignement supérieur en France

L’éducation supérieure en France est réputée pour la richesse des formations dispensées, elles-mêmes reconnues pour la grande qualité de l’enseignement dispensé. Dans un climat économique et concurrentiel en perpétuelle mouvance, l’enseignement doit s’adapter aux besoins émergents notamment en intégrant l’aspect international, aujourd’hui capital. Qu’il soit professionnalisant, qualifiant ou encore académique, il répond par sa diversité aux différents projets professionnels des étudiants, qui peuvent ainsi choisir entre des cursus courts (de 2 à 3 ans), longs ou encore spécialisés, et décider d’éventuellement le suivre en alternance par un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Avec 2,5 millions d’étudiants en 2016 et un budget 2017 estimé à 23 milliards d’euros, l’enseignement supérieur et la recherche tiennent une place et rôle prépondérant. Ainsi, selon le rapport 2016 « Regards sur l’éducation »  de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), 45% des personnes de 25 à 34 ans détiennent un diplôme d’enseignement supérieur. Découvrons les 4 grandes catégories qui le constituent : la filière professionnelle ou section de techniciens supérieurs, le cursus universitaire, les grandes écoles et écoles spécialisées, les classes préparatoires.

Les Sections de Techniciens Supérieurs et Instituts Universitaires de Technologie

Les sections de techniciens supérieurs (STS) et Instituts Universitaires de Technologie (IUT) dispensent des diplômes de type Bac+2, respectivement BTS (Brevet de Technicien Supérieur) ou BTSA (Brevet de Technicien Supérieur Agricole) et DUT (Diplôme Universitaire de Technologie).Notons qu’il existe également le DEUST (Diplôme d’Etudes Universitaires Scientifiques et Techniques). Après une admission sur dossier, et très souvent avec un entretien, voire un test, les étudiants suivront un enseignement général adapté au cursus choisi, ponctué de travaux pratiques et stages de plusieurs semaines. Il s’agit en effet de formations professionnalisantes proposant des profils déjà opérationnels lors de l’obtention du diplôme. Les futurs recruteurs plébiscitent ce format pour les connaissances acquises par les étudiants sur les besoins de l’entreprise. Ces derniers ont d’ailleurs la possibilité d’intégrer la vie active au terme des deux années, mais également de poursuivre leurs études, par une licence professionnelle par exemple. Les formations sont suivies à l’université, dans un lycée ou encore en école privée selon le format choisi.

Le cursus universitaire

Le processus de Bologne, avec la création de l’Espace européen de l’enseignement supérieur en 2010, a conduit à la réforme LMD, Licence-Master-Doctorat. Les formations académiques dispensées concernent de nombreux domaines, du droit à l’économie, en passant par l’art, les langues, les lettres, les sciences humaines, le management… Les disciplines sont variées ! Les bacheliers doivent au préalable faire part de leurs vœux sur la plateforme APB (Admission Post Bac), afin de valider leur inscription. Cours magistraux, travaux dirigés, travaux pratiques forment les unités d’enseignement (UE) et ponctuent les semestres. Ils donnent droit à des crédits ECTS (European Credits Transfer Scale) qui valident les matières, chaque semestre correspondant à 30 crédits, capitalisables et surtout transférables d’une université à l’autre. Les grades universitaires sont au nombre de 3 :

  • La licence, Bac+3,
  • Le Master, Bac+5,
  • Le Doctorat, Bac+8

Les grandes écoles et écoles spécialisées

Qu’elles soient privées ou publiques, les grandes écoles touchent de nombreux domaines de formation : management, ingénieurs, art, lettres, sciences humaines… Accessibles directement après le bac, ou en admission parallèle dans certains établissements, les élèves sont admis après étude de dossier et concours, voire éventuellement après une classe préparatoire. Les cursus proposés durent de 4 à 5 ans.

Les écoles spécialisées sont également accessibles sur concours, avec des formations d’1 à 6 ans post bac. Là encore, les domaines sont variés : paramédical, social, art et architecture, police et armée… On peut entre autres citer l’Institut d’Etudes Politiques (IEP ou Sciences Po), l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts (ENSBA), l’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI) ou encore les écoles d’architectes.

Les classes préparatoires

Afin d’intégrer une grande école, une Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles (CPGE) est souvent conseillée. Ces classes pluridisciplinaires s’organisent autour de 3 filières sur deux ans :

  • économiques et sociales, pour les écoles de commerce et de gestion,
  • scientifiques et technologiques, pour les concours des écoles d’ingénieurs, des écoles normales supérieures, des écoles nationales vétérinaires, des écoles d’agronomes, des écoles de la Défense,
  • littéraires et artistiques, pour les écoles normales supérieures, les instituts d’études politiques, l’école spéciale militaire de Saint-Cyr.

Accessibles après le bac, elles sont proposées par des établissements publics ou privés. L’inscription se fait alors respectivement via APB ou sur dossier et entretien. Elles permettent de préparer les étudiants aux concours, et selon les grandes écoles, il s’agira de concours communs à plusieurs écoles (comme Atout+3, Ecricome, Accès,Sésame…) ou en sélection indépendante.